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19 Avril 2020
L'agronome Joseph Pousset considère la pandémie actuelle comme un "avertissement de bienvenue" et se félicite que l'agriculture soit à nouveau une priorité.
L'agronome Joseph Pousset est installé dans son paysage normand et est un expert reconnu, auteur d'ouvrages de référence, qui donne également ses conseils aux agriculteurs de nombreux pays européens. Cet expert en agroécologie analyse la pandémie de coronavirus et y voit une opportunité de privilégier une agriculture plus respectueuse des hommes et de la nature. Entretien.
Pouvez-vous dire en quelques mots ce qu'est un virus?
Joseph Pousset: L'Origine de la vie reste mystérieuse, mais aujourd'hui on pense qu'elle est apparue sur Terre il y a un peu moins de 4 milliards d'années. Il serait d'abord apparu dans les océans primitifs sous une forme regroupée sous le nom général de "bactérie". Tous les êtres vivants sont faits de «briques» élémentaires appelées cellules. Chaque cellule est un ensemble «d'organes» plus ou moins complexes généralement enfermés dans une membrane. Le corps humain, par exemple, en a des milliards. Les bactéries consistent en une seule cellule.
Ils sont petits et vous ne pouvez les voir qu'avec des microscopes puissants. Ils sont si nombreux qu'ils sont probablement la première masse vivante de la planète. La cellule elle-même est déjà un ensemble complexe. Rappelons-nous simplement que les plus sophistiqués (eucaryotes) ont un noyau, et les plus primitifs (procaryotes) n'en ont pas. Les bactéries font partie des procaryotes. Par exemple, notre intestin contient plusieurs milliers de milliards de ceux qui sont essentiels à notre digestion et qui forment ce qu'on appelle le microbiote. Nous devons en prendre soin.
Les virus sont une sorte de bactérie primitive. Non seulement ils n'ont pas de noyau, mais ils manquent généralement d'une membrane protectrice, et leurs "organes" internes sont plus rudimentaires que les bactéries. Ce sont des types particuliers de procaryotes que nous regroupons sous le terme d'acaryotes. Comme tous les êtres vivants, les virus tentent au mieux de survivre et de se reproduire. Leur problème est qu'ils ne sont pas suffisamment "équipés" pour cela. Ils ont plus ou moins besoin "d'outils" que l'on ne trouve que dans des cellules plus avancées. Ils essaient donc de les pénétrer et utilisent leur «matériel» pour y vivre et s'y multiplier. Ce faisant, ils les tuent et rendent l'animal ou la plante malade si un ou plusieurs organes contiennent les cellules ainsi attaquées. Les virus (du latin virus = poison) sont donc des organismes parasites.
Ils ont donc besoin d'un "hôte" pour vivre et se reproduire. Ils quittent finalement cet hôte, parfois en très grand nombre, pour infecter quelqu'un d'autre. Leur moyen de transport, par exemple, est l'air expiré par l'organisme parasite. Covid-19 serait initialement la maison d'une chauve-souris, l'hôte principal qui la supporterait bien. Il serait alors passé (de quelle manière?) Au pangolin, un animal qui était consommé en Chine et qui pouvait aussi bien le porter. Il aurait alors muté et serait devenu plus dangereux pour les humains.
Dans l'architecture inhabituellement complexe de la diversité biologique naturelle, les virus sont parfois «amis», parfois «ennemis». Des amis quand ils parasitent nos "ennemis". Par exemple, il existe un virus qui attaque le ver de pomme. Ennemis quand ils poursuivent nos "amis". Par exemple. Sont des maladies des légumes appelées "mosaïque" causées par des virus.
Ils sont évidemment particulièrement redoutables lorsqu'ils nous attaquent directement. Covid-19 (coronavirus SARS-CoV-2), responsable de la pandémie actuelle, appartient à un groupe de virus découverts il y a environ 50 ans qui attaquent les cellules des voies respiratoires de divers animaux et humains.
Développement de microbes car les crises sont décimées
Si les virus sont si vieux, pourquoi l'épidémie actuelle est-elle sans précédent?
C'est une question essentielle et compliquée. Depuis l'antiquité, les virus ont trouvé leur place dans la biodiversité naturelle. Lorsque la race humaine est apparue, elle s'est adaptée comme les autres aux "bons" et "mauvais" côtés des virus. Certains membres de sa famille sont morts régulièrement, en nombre assez limité, après des infections virales telles que Grippe commune. La situation était normale.LIEN
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